7 octobre 2008 : MOBILISATION UNITAIRE EN FRANCE ET DANS LE MONDE

7 octobre 2008

MOBILISATION UNITAIRE EN FRANCE ET DANS LE MONDE

Après la période estivale, la mobilisation des salariés est à l’ordre du jour.

Pour se faire entendre du gouvernement et du patronat, il faut créer un bien meilleur rapport de forces.

L’attente d’une revalorisation des salaires se fait encore plus pressante après la période des congés d’été. De nombreux postes de dépenses connaissent des augmentations importantes sans que les salaires ne suivent. Confronté aux situations réelles, le slogan de Nicolas Sarkozy « travailler plus pour gagner plus » a définitivement perdu toute crédibilité. Les

dispositions gouvernementales prétendant que la concurrence entre les grandes surfaces feraient  baisser les prix s’avèrent sans effet.

Exiger des réponses

C’est incontournable : la rémunération du travail est de la responsabilité du patronat. Dans un nombre non négligeable d’entreprises, des luttes revendicatives ont débouché sur des augmentations de salaire significatives.

De toute urgence, la politique nationale doit abandonner les faux semblants et mettre les patrons face à leurs responsabilités en matière de revalorisation des salaires. Les richesses créées par les entreprises ne doivent pas seulement augmenter les dividendes des actionnaires, mais surtout bénéficier aux salariés et aux investissements utiles pour l’avenir.

D’autres fortes préoccupations appellent à de nouvelles réponses sociales :

• conditions de départ en retraite et niveau des pensions dégradés à la suite des réformes de 1993 et 2003, avec menaces de nouveaux reculs ;
• couverture des dépenses de santé par la sécurité sociale largement amputées par les franchises médicales et le déremboursement des médicaments ;
• menaces de remise en cause  de l’organisation du temps de travail dans les entreprises, après l’adoption par le Parlement du projet gouvernemental de déréglementation du code du travail.

Le 7 octobre, journée d’action mondiale

Le mardi 7 octobre doit être une forte journée nationale d’action unitaire rassemblant tous les salariés, retraités et chômeurs.

C’est le moment d’exprimer qu’il ne suffit pas de parler de leurs problèmes, mais qu’il faut y apporter des réponses !

De plus, cette journée revendicative nationale se situe dans un contexte d’action syndicale à l’échelle mondiale, où la Confédération Syndicale Internationale appelle les salariés de tous les pays à faire du 7 octobre une grande journée d’actions pour « le travail décent ».

Que ce soit dans les pays développés ou dans les pays pauvres, les bas salaires, c’est indécent.

Le travail qualifié non reconnu, c’est indécent. L’inégalité entre les femmes et les hommes, c’est indécent. La précarité et le chômage, c’est indécent. L’absence ou le recul de la protection sociale, c’est indécent. La remise en cause des droits sociaux, c’est indécent.

L’indécence atteint son comble quand, dans tous les pays, les salariés vivent ces situations parfois même de manière dramatique, subissant le dumping social au nom de la mondialisation !

Six organisations syndicales françaises, la CGT, la CFDT, la CFE-CGC, l’UNSA, la FSU et Solidaires appellent à faire du 7 octobre une journée de large mobilisation nationale unitaire :

• par des actions décidées dans les entreprises,

• par des manifestations dans les localités et les départements.