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  • : Blog d'informations et de communications du Syndicat CGT du Centre Hospitalier Public du Cotentin (sites de Cherbourg -Octeville et de Valognes, département de la Manche)
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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 16:48

Conseil Public de la CPAM du 23 novembre 2010 :

quand des syndicats s’y invitent !

 

Le 23 novembre, jour d’une énième  journée d'action pour la défense sur les retraites et l'abrogation de la loi, se tenait, à Saint-Lô le Conseil public de la Caisse Primaire d’assurance maladie, dont le thème exclusif était les Agences Régionales de Santé.

La CGT ne pouvait manquer l'occasion d'y porter ses revendications, la FSU et Solidaires se sont associés à cette action pour exprimer l'urgence d'une protection sociale de haut niveau couvrant l'ensemble des besoins de la population.

Nous étions 70 devant les portes du « cinémoviking » pour accueillir les différents invités à cette « grand messe », parmi lesquels le directeur général de l'ARS et un représentant de la CNAMTS.

Une heure plus tard, à l'ouverture du Conseil Public, les manifestants, qui sont aussi des assurés sociaux,  se sont invités dans la salle.

Trois déclarations ont été lues : une première contre la réforme des retraites et le démantèlement de la Sécurité Sociale, une deuxième sur l'aggravation de la situation du service public hospitalier, et une troisième portant plus spécifiquement sur le quotidien du personnel de la CPAM de la Manche (voir les déclarations jointes).

A plusieurs reprises, nous avons dénoncé, qu'au cours de cette journée minutieusement encadrée, aucune réponse n'ait été apportée à nos questions.

Quoi qu'il en soit cette nouvelle action n'a pas été vaine car elle contribue à la défense de la Sécurité Sociale et permet d'expliquer que d'autres choix sont possibles. Un 4 pages « sécu / santé » a été distribué par la CGT en ce sens. (Vous pouvez le retrouver sur notre blog)

 

Intervention des Organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires

En s'attaquant au régime des retraites par répartition, gouvernement et patronat s'en prennent une nouvelle fois à la Sécurité Sociale. La loi promulguée ne rend pas cette réforme plus acceptable. Elle demeure injuste et inefficace.

Pour autant, l'heure n'est pas à la résignation : c'est toujours 3 français sur 4 qui sont opposés à cette réforme !

Nous réaffirmons notre attachement à la retraite à 60 ans. Et, avec les salariés, les retraités, les privés d'emplois et les jeunes, les organisations syndicales continueront d'agir  pour la réduction des inégalités, une véritable reconnaissance de la pénibilité et d'autres alternatives pour le financement du système des retraites par répartition.

Le niveau de mobilisation exceptionnel, inscrit dans la durée, a mis en lumière le mécontentement criant des salariés et leurs revendications en matière d'emploi, de salaire, de conditions de travail, d'inégalités entre les hommes et les femmes, de fiscalité et de partage des richesses. L'exigence d'une Sécurité Sociale de haut niveau prenant en compte les besoins de la population s'est aussi largement exprimée.

Chacun le sait, depuis la création de la Sécurité Sociale par le Conseil National de la Résistance en 1945, le patronat n'a qu'un seul objectif : la détruire.

 Les réformes successives ainsi que les différentes de lois de finance, sans oublier les multiples formes d'exonérations de cotisations sociales et patronales, ont largement contribué à mettre à mal la Sécu.

 La création des Agences Régionales de Santé au 1er avril 2010 est un exemple supplémentaire de  cette casse orchestrée de la Sécurité Sociale. Avec cette nouvelle structure, c'est la main mise de l'Etat sur l'Assurance Maladie et petit à petit la privatisation de la sécu et de la santé. On est bien loin de la réponse aux besoins de la population. C'est un véritable hold-up !

 

Le Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale 2011 ne fait guère mieux que les années précédentes. C'est 2,5 milliards d'euros d'économies à réaliser. Une fois encore, les malades en seront de leurs poches. Mais doit-on encore parler de malades ?  De plus en plus, ils sont montrés du doigt, qualifiés comme responsables de leur maladie, voir de fraudeurs abusant des arrêts de travail.

Cette Sécurité Sociale nous n'en voulons pas !

Nous réaffirmons les besoins d'une protection sociale de haut niveau, qui protège les individus contre les aléas et les évolutions de la vie ainsi que des ruptures avec le marché du travail – maladie, maternité, invalidité, accident, chômage, retraite, famille, dépendance. La Sécurité Sociale doit répondre aux principes de solidarité, de démocratie et d'unicité de traitement, où chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins.

Nous sommes fiers de ce système solidaire assis sur les cotisations sociales, fruit du travail des salariés. C'est pourquoi nous portons l'exigence de la démocratie et le retour aux élections par les   assurés sociaux au sein des conseils.

Oui, il y a urgence à reconstruire les solidarités ! De l'argent il y en a dans les poches du patronat. Il est temps de renverser la vapeur, de prendre l'argent là où il est, dans les poches des actionnaires du CAC 40 !

La prochaine étape sera la dépendance. La perte d'autonomie doit relever de la Sécu afin de garantir un financement solidaire pour faire face au vieillissement de la population.  Le financement doit être assis sur les richesses créées par le travail.

Il est hors de question de faire peser cette réforme sur les salariés et les retraités notamment par le biais de l’impôt.

Alors que l'Assurance Maladie peine à assurer ses missions de services publics et répondre aux besoins grandissant des assurés sociaux, comment les agences régionales de santé répondront-elles aux inégalités d'accès aux soins de ville et hospitaliers et à la prise ne charge des personnes âgées dépendantes ?

A nos interrogations nous attendons des réponses.

 

Intervention des syndicats CGT du secteur de la santé  

Les Agences Régionales de Santé (ARS), instaurées par la Loi Bachelot (Hôpital, Patients, Santé et Territoires) le 1er avril 2010 détiennent les pleins pouvoirs pour poursuivre  la casse de l'hôpital.  En effet, le directeur général de l’ARS, nommé par le Conseil des ministres, règne désormais en maître sur l’ensemble des actions sanitaires (hôpitaux publics et cliniques privés) et le médico-social. C'est la généralisation des critères commerciaux dans l’organisation des soins dont le leitmotiv est la recherche de la rentabilité, abandonnant ainsi les missions de services publics.

 

La situation des hôpitaux, déjà mise à mal,  tant au niveau financier que social ne cesse de s’aggraver. Il est de plus en plus fréquent de ne pas pouvoir assurer la prise en charge des patients dans des conditions acceptables. Cela se traduit notamment par la diminution des personnels soignants et médicaux et la dégradation des conditions de travail. Ces phénomènes entraînent inévitablement des regroupements d’établissements de santé, avec pour conséquence la fermeture de services de proximité tels que les maternités ou encore les centres d’IVG.

 

Déclaration du syndicat CGT des Organismes Sociaux de la Manche

Si la Sécurité Sociale est malade des politiques d'emploi, des exonérations des cotisations sociales et des bas salaires, les personnels de l'institution ne sont guère mieux lotis.

Alors qu'au cours des 3 dernières années, l'Assurance Maladie a perdu près de 7 000 postes et peine de plus en plus à assurer ses missions de service public, la Convention d'Objectifs et de Gestion 2010/2013 – nouvelle feuille de route pour les 3 ans à venir – entérine la suppression de 3950 emplois au plan national.

Ainsi s'organise un peu plus le démantèlement, de l'intérieur, de la Sécurité Sociale. 

Pour les assurés sociaux, ce n'est pas sans conséquence car un emploi supprimé c'est : moins d'informations sur leurs droits, peu d'accompagnement dans la prise en charge et une proximité de plus en plus virtuelle.

Les restructurations incessantes liées aux suppressions massives d'emplois, les politiques de management par objectifs et la complexité toujours plus grande de la législation plongent les personnels dans des difficultés  de plus en plus insurmontables. Dire que les conditions de travail se dégradent est un doux euphémisme.

A ce sombre tableau s'ajoute les politiques d'individualisation des salaires, qui au delà de prendre le pas sur les augmentations collectives,  mettent les salariés en concurrence et sont aussi synonymes de souffrance au travail.

La CPAM de la Manche n'échappe malheureusement pas à cette réalité.

Depuis 2005, c'est 49 emplois qui ont été supprimé.

Les politiques salariales locales ont quant à elles été largement au dessous des possibilités. En effet, c'est2 600 000 euros qui ont été restitués à la Caisse Nationale. Ces sommes auraient dû  revenir au personnel en reconnaissance de leurs compétences, mais elles auraient dû aussi  créer des emplois en CDI, ce qui aurait contribué à abaisser le taux du chômage et améliorer le financement de la Sécurité Sociale.

La recherche permanente d'économies drastiques en matière de fonctionnement a aussi conduit à la fermeture de deux centres de paiement - Granville et Valognes - sans oublier les mutualisations et plusieurs réorganisations de sites et de services.

La dernière en cours qui porte sur la centralisation des indemnités journalières et de la gestion des droits nous fait craindre les prémices d'une régionalisation de l'Assurance Maladie, à l'instar de ce qui se passe dans les URSSAF.

Le syndicat CGT rejette les nouvelles orientations de la COG car il serait illusoire de vouloir agir au service des assurés sociaux sans y affecter les moyens humains et financiers.

Monsieur le Directeur, combien d'emplois seront-ils encore supprimés à la Caisse Primaire de la Manche ?

Les salariés vivent une grave crise de confiance vis-à-vis de l’institution. Ils n'en peuvent plus de ces décisions politiques prises sans aucune concertation, du mépris affiché par tous les décideurs – directeur de caisse nationale, UCANSS, représentants des ministères, directeur de caisse locale....Nous ne vivons pas dans le même monde et il est plus facile de nier le nivellement par le bas des salaires et la paupérisation grandissante des salariés de la Sécurité Sociale.

C'est pourtant cette réalité là que les personnels de la CPAM de la Manche ont aussi exprimé au fil des mois dans les grèves et manifestations.

Aujourd'hui la CGT vous interpelle, Monsieur le directeur, car le personnel souhaite connaître les impacts directs de la signature de la nouvelle COG  et attend des réponses concrètes  notamment en matière d'emploi et de politique salariale.

  

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